Réunion du 17 janvier 2024 avec le Département 13 et Euroméditerranée

Tout ce qui s’est dit et surtout
                        tout ce qui ne s’est pas dit

Le 17 janvier 2024, nous avons tenu une réunion avec Mme Caradec, représentante du département. Une présentation très orientée a été effectuée par Euroméditerranée pendant 32 minutes sur l’étude des Ateliers Lyon et Associés de 2019, et non pas sur la dernière étude en date du 22 novembre 2023 effectuée par l’agence d’architecture Matonti-Politi* dont vous trouverez ci-après une proposition d’utilisation. Tout ce temps pour nous informer à demi-mots de la destruction partielle de St Martin d'Arenc.

Après plusieurs demandes, on nous explique que la raison de cette destruction partielle serait le manque de place à l’intérieur. À ce stade, on comprend qu'il faudrait abattre l'intérieur et par conséquent les murs latéraux.

Pour soutenir la possible destruction partielle, une photo de l’étude Matonti-Politi nous est présentée. Le représentant d’Euromed nous fait remarquer que la clef de voûte est fendue et que la voûte risque de s’effondrer ! Or, il ne s’agit pas d’une clef de voûte, à proprement parler, mais d’un décor. En effet, la voûte est en briques creuses maçonnées.

Pourquoi insister pour la destruction partielle ? Car, d’après les diverses études, et notamment celle de PR Optim, il était prévu une surface exploitable d'environ 3200 m², plus 500 m² à l'extérieur. Or ce n’est pas en abattant l’intérieur de St Martin d’Arenc que l’on pourra atteindre les près de 4000 m², car la surface hors tout du bâtiment est d'environ 1000 m² ! Donc, une question se pose : où et comment va-t-on trouver 3000 m² ? En empiétant sur l’espace vert ? En montant des étages ?

Mais que dit le PLUi ?

Celui-ci, approuvé le 11 novembre 2021, indique en partie :

"Lors des travaux de consolidation ou rénovation, l’ouvrage ne devra pas être dénaturé et il devra conserver sa composition, ses matériaux et ses éléments de décors. Aucune modification d’aspect de façade et de toiture n’est possible."

Cependant, le PLUi approuvé le 13 octobre 2022 a été modifié, passant de : "Aucune modification" à "dans la mesure du possible".

"Dans la mesure du possible, lors de travaux menés sur le bâtiment, un soin particulier sera porté à la conservation de la composition de l’ouvrage, de ses matériaux et de ses éléments de décor."

Comment un monument reconnu comme bâtiment remarquable pour ses aspects historique et architectural, et également considéré par les Architectes des Bâtiments de France (ABF) et les historiens comme un édifice à sauvegarder, peut-il être initialement classé dans le PLUi comme ne pouvant pas être dénaturé, pour ensuite, onze mois plus tard (le 13 octobre 2022), être considéré comme pouvant être détruit, du moins partiellement ?

Cette modification soudaine et apparemment contradictoire soulève des interrogations quant à la préservation réelle du patrimoine Marseillais.

"La destruction du patrimoine semble être une tradition à Marseille"  Propos de Mm. Corinne Vezzoni  recueilli par David Coquille  le 17/11/2017

Pendant 1h30 de réunion, il était évident que la seule chose qui a été vraiment retenue par le CD13 sur les 128 pages A3 (équivalent à 250 pages A4) de l'étude réalisée par l’agence d’architecture Matonti-Politi*, c’est la page 120, concernant l'aspect financier.
Comme il est précisé dans l’évaluation financière, les travaux permettront la restauration totale de St Martin d’Arenc. Les aléas et imprévus ont été évalués à 10%. Le montant total TTC est inférieur à 8 000 000 €. Pour ce montant, St Martin sera comme au premier jour, voire mieux, puisque ses fondations pourront affronter le temps. Le CD 13 estime que l’enveloppe financière sera plus importante en raison de l’inflation.

Depuis 2018, le CD 13 reporte les travaux d’années en années pour des raisons indéterminées. Cependant, en 2018, le CD 13 a voté un prévisionnel de 4 000 000 €   Voir ICI

pour la consolidation de St Martin. De plus, sur son site, le CD 13 met en avant un investissement d'environ 6 000 000 € pour la réhabilitation de l’édifice.       
À la question « y a-t-il donc l’argent ? », la réponse fut « non, c’est un prévisionnel, c’est… ». D'accord, des promesses sans lendemain !

En parlant d'argent, voici les montants des budgets en milliards d'euros pour les différentes entités :

Le département : 2,6 –– La métropole : 4,6  ––  La région : 3 ––  La ville de Marseille : 2 –– Euromed : 1

Cela représente un total d'environ 13 milliards d'euros. En envisageant une enveloppe financière d'environ 10 000 000 euros pour la préservation de St Martin d'Arenc, cette somme équivaut à moins de 0,08% du budget global. Il semble donc tout à fait réalisable pour ces collectivités, censées être au service des citoyens, de mettre de côté leurs divergences et de trouver une solution commune pour sauvegarder St Martin d'Arenc, d'autant plus que le propriétaire de cet édifice n'est pas une personne privée.

En privilégiant la préservation de ce lieu historique, ces collectivités pourraient démontrer leur engagement envers la conservation du patrimoine culturel et historique, offrant ainsi un héritage durable aux générations futures.

Il a été soulevé par un invité que la destruction partielle ainsi que l’élévation du nouveau bâtiment reviendraient au même prix, sinon plus. Cette remarque a été acquiescée par le représentant d'Euroméditerranée.

Ainsi, on s'apprête à effacer le dernier témoignage d'un quartier pour doter celui-ci d'une structure culturelle que l’on pourrait édifier sur un autre espace ! Ce ne sont pas les friches qui manquent dans notre secteur.

Il a été très difficile, voire impossible, d'évoquer la dimension patrimoniale lors de la réunion. En effet, Théophile Dupoux a laissé un héritage architectural significatif, comprenant onze réalisations connues, parmi lesquelles six églises toujours debout, dont cinq à Marseille. Voir ICI  Voir ICI

Ironiquement, l'année 2024 marque le centième anniversaire de la mort de Théophile Dupoux, mais également celui de St Martin d'Arenc.

Serait-ce approprié de marquer cet anniversaire par la destruction de ce lieu historique ?

Ne pourrions-nous pas envisager une préservation et une rénovation soigneuse afin d'offrir un cadeau durable à notre patrimoine culturel plutôt que de perdre ce morceau d'histoire irremplaçable ?

Il est à rappeler que le CIQ Arenc-Villette, ainsi que Site et Monument, ont déposé une demande d’inscription de St Martin d’Arenc sur la liste des monuments historiques. Nos demandes ont reçu un avis favorable à l’examen par la CRPA.

Comme indiqué précédemment, l’aspect patrimonial n’a pas été abordé lors de la réunion. Or l'étude met fortement l'accent sur l’intérêt de préserver intégralement St Martin d’Arenc.

Ce n’est pas uniquement M. Matonti qui le mentionne, mais également les ABF, ainsi que des historiens et d'autres experts. Il est crucial de prendre en considération ces perspectives et de valoriser la richesse patrimoniale que représente St Martin d'Arenc.

Pelle mêle, quelques un des arguments pour la préservation de St Martin d’Arenc se trouvant dans l’étude :

"Saint Matin d'Arène est sans doute l'une des meilleures réalisations de cet architecte avec Sainte-Roseline de la Bédoule ». Elle constitue, davantage que celle du Sacré-Cœur du Prado, l'un des meilleurs exemples provençaux du néo-roman inventif de la fin du XIXe et du début du XXe siècle."

"La démolition de cet édifice me paraît très regrettable, en temps que témoignage d'une époque bien souvent injustement méprisée."

"Un échange entre H. Corset, Architecte des Bâtiments de France, et S. Marsotti, parle de l'église St Martin d'Arène comme un des lieux potentiels pour le développement d'activités sociales et philanthropiques. Elle «présente un intérêt architectural, culturel, également porteur d'une forte dimension sociale. Cette église présente des capacités de reconversion avec une forte visibilité dans l'espace public. C'est un repère dans un quartier en pleine mutation, avec des populations également très contrastées»."

"A ce titre, la disparition de l'église marquerait une rupture dans cette zone constituée essentiellement de bâtis «modernes» ne témoignant plus de l'histoire longue du quartier d'Arenc."

"En effet, elle représente aujourd'hui un repère important dans le nouveau quartier d'Arenc. L'église ne fait pas que rappeler un passé révolu de cette partie de ville en perpétuelle évolution depuis le milieu du XIXème siècle, elle est le symbole encore bien présent d'une vie de quartier, d'un tissu social, d'abord embryonnaire, que le projet d'Euromediterrannée a voulu poursuivre ou plutôt réactiver. A ce titre, la disparition de l'église marquerait une rupture dans cette zone constituée essentiellement de bâtis «modernes» ne témoignant plus de l'histoire longue du quartier d'Arenc."

"La  nature patrimoniale de l'église de Saint-Martin d'Arenc ne fait pas de doute."

"L'architecte T. Dupoux et son église de Saint-Martin se place donc dans ce contexte particulier de création architecturale. Bien que son architecture et ses décors d'inspiration éclectique se situent clairement dans une continuité historique, on observe aussi apparaître les premières marques de son époque. C'est ce que nous apercevons dans certains procédés comme la réalisation des voûtes en briques creuses ou les toitures terrasses en structure métallique de l'ancien presbytère. On l'Art Nouveau."

"A cet égard, on peut affirmer qu'il s'agit ici de l'aboutissement d'un style que T. Dupoux va ensuite faire évoluer avec notamment la basilique du Sacré Cœur en intégrant de nouvelles réflexions architecturales et formelles."

"L'église Saint-Martin d'Arène présente ainsi des qualités patrimoniales, architecturales, artistiques et historiques incontestables. De par sa place dans l'histoire de l'architecture religieuse de Marseille "L'église est du moins par ses dimensions et sa qualité la réalisation religieuse la plus importante de Marseille entre l'achèvement du gros œuvre de la Major et le début de construction de la basilique du Sacré Cœur», de par sa place au sein de l'œuvre de T. Dupoux, en tant qu'aboutissement et œuvre charnière, et de par ses qualités architecturales intrinsèques, nous pouvons affirmer qu'il s'agit d'un édifice qui mérite amplement d'être sauvé."

L’étude conclut par :Voir ICI

"Nous conclurons par une réflexion qui nous semble importante dans ce contexte : quelque soit la valeur que l'on donne à cet édifice, il concentre en lui une histoire et une dimension symbolique, dépassant le cadre strictement religieux, qui seront à jamais perdu si l'on choisi de le démolir. Il ne faut pas oublier dimension historique d'un lieu s'acquiert avec du temps, c'est un trésor qui ne s'achète pas."

Il est à souligner que, lors de la réunion du 17 janvier 2024 aux ABD en présence de Mme Caradec, Vice–présidente du CD 13, que la mairie de Marseille ainsi que la mairie du 2/3 ont exposé leurs positions en faveur de la préservation intégrale de Saint-Martin d’Arenc. Ces déclarations ont été faites par l’intermédiaire de M. Laffare, en charge de la transformation de l'espace public et des espaces verts dans le 2e-3e arrondissement, et de M. Méry, conseiller municipal spécial délégué à l'urbanisme et à l’aménagement durable. De plus, Mme Prigent, Adjointe au maire de Marseille et déléguée au patrimoine ainsi qu'aux espaces publics, a donné délégation à M. Laffare pour représenter ces positions.

Par la suite, on nous explique que, d'après l'avis de "spécialistes", il serait plus judicieux de conserver la totalité du jardin. De ce fait, il faudrait monter plusieurs étages pour trouver les 3000 m² supplémentaires, au lieu d'en entamer une partie, comme proposé dans l'étude de M. Matonti.

Mais cette proposition n’est pas la seule. Nous pensons qu'entre la destruction plus que partielle de l’édifice et l'étude de M. Matonti, il existe sûrement une solution intermédiaire. M. Matonti, une nouvelle fois, propose une telle solution Voir ICI. Celle-ci vise à transformer St Martin d'Arenc en un lieu culturel et muséal, offrant un espace plus aéré pour exposer les vestiges de l'église du 12e siècle de St Martin, détruite en 1887 lors de la percée de la rue Colbert.

Maquette de l'église se trouvant au musée d'histoire de Marseille
 

À l'époque, le maire Jean-Baptiste Brochier n'a pas accepté une légère modification du tracé afin de préserver l'église. Certaines parties statuaires sont au musée d'histoire de Marseille, voir Voir ICI.

 

Il serait également possible d'y intégrer les vestiges de la basilique funéraire paléochrétienne du Ve siècle, voir Voir ICI,  qui se trouvait sur plus de 400 m² à la rue Malaval. Elle fut détruite en 2005 pour y réaliser un parking souterrain. Certains éléments de cette basilique se trouvent également dans un espace restreint au musée d'histoire de Marseille.

Le manque d'espace au musée d'histoire de Marseille est évident, et les vestiges précités ne sont absolument pas mis en valeur.

Dans ce contexte, St Martin d'Arenc pourrait être préservé et devenir un nouvel écrin pour ces vestiges, ainsi que d'autres découvertes telles que les fouilles de la nécropole de Sainte Barbe (Ve siècle avant JC) ou les éléments de chapelle (500 ans avant JC) de l'ancienne rue Negrel. Cette initiative offrirait une opportunité exceptionnelle de mettre en valeur ces éléments de manière adéquate et de partager, avec le public, la richesse historique et culturelle de Marseille.

L’étude, bien sûr, présente d’autres possibilités dans le souci de préserver St Martin d’Arenc en donnant des exemples d’églises aménagées.

Voir les propositions de l’étude :Voir ICI

Il est à noter que les extensions ont été présentées afin de coller au mieux à l’étude de PR Optim. Mais, nous pensons que rien ne s’oppose au retrait de l’extension latérale afin de se limiter qu’à celle de l’arrière, quitte à l’étendre en investissant le garage du bibliobus.

L’ensemble des personnes présentes lors de la réunion est d’accord pour une concertation plus large qui devra être mise en place. Il serait important que les ABF, les historiens, ainsi que le cabinet Matonti-Politi, soient représentés afin de recueillir leurs remarques..

Une prochaine réunion est prévue. 

Je ne peux pas clôturer cet écrit sans évoquer la richesse documentaire de l’étude de M. Matonti, alliée à une écriture fluide qui m’a permis de lire les 128 pages A3 avec un réel intérêt.

* (Cabinet d’architecture spécialisé dans le patrimoine dont M. Philippe Matonti a été élève à la prestigieuse école Chaillot.)

 

 

Commentaires

1. Le jeudi 25 janvier 2024 par Marie-Ange

du bricolage de PLui, On veux la détruire un point c'est tout!

La seul solution est l'action.

2. Le vendredi 26 janvier 2024 par Jacques.F

Bonjour,

Étant également présent à cette réunion, habitant et membre du CIQ Arenc, je me permet de pondérer ce compte-rendu.

L'objectif était de faire une rencontre pour recueillir les proposition de ce qui pourrait être fait dans notre église, et mettre en place un dialogue entre les institution et les habitants, représentés par nous et les nombreux CIQ présents.

La présentation faite par le département avait pour but de nous mettre tous au même niveau d'information, et de rappeler l'importance de l'emplacement pour notre quartier de par sa position centrale dans l'espace des archives départementales, le quartier, et même la ville. Ils ont effectivement eu tendance à considérer que la restauration intégrale de l'Église n'était pas envisageable, ce qui était à mon sens hors sujet. Ils ont aussi clairement indiqué que la première étude n'était plus d'actualité car, ayant été faite avant l'expertise du bâtiment, elle ne tient pas compte des travaux nécessaires.

La conséquence à été un détournement de cette réunion vers le sujet de la conservation du bâtiment, et ce que j'en retient c'est qu'il à clairement été dit qu'il n'est pas question de le détruire totalement, et que l'orientation prise est liée au besoin de l'ouvrir sur les côtés pour permettre d'agrandir la surface utilisable. Mais dans la mesure ou aucun projet d'utilisation n'a été mis en avant tout cela est assez stérile.

Autres informations importantes la conservation des arbres et de l'espace vert est prioritaire, et si le département est d'accord pour financer les travaux il refuse d'envisager de gérer le lieu ensuite. Trouver une utilisation autonome et perenne est donc le seul vrai sujet à travailler si nous voulons que cette église devienne un lieu fédérateur pour le quartier et ses habitants.

J'ai demandé en fin de réunion à ce que les option de réutilisation partielle du bâtiment nous soit présentées de manière plus concrètes, car rester sur d'un côté un chiffrage précis de la restauration et de l'autre des suppositions qui, comme cela a effectivement été dit, ne coute sans doute pas moins, manque de cohérence et ne permet pas des échanges sereins.

Faire une consultation large des habitants sur le devenir de notre église, comme l'a demandé le représentant de la Mairie du 2/3, sera sans aucun doute nécessaire. Mais sans projet(s) étayé ça ne mènera à rien.

C'est pourquoi nous voulons travailler à l’élaboration de proposition concrètes et réalistes avec Claire Chamarat, habitante présente également a cette réunion, très impliquée dans la vie du quartier et autrice du blog EuromedHabitant.

Toutes les bonnes volontés seront les bienvenues pour nous y aider, nous sommes a l'écoute des idées et voulons faire en sorte de valider la faisabilité de celles qui seront recevables par les institutions et bénéfiques pour le quartier et ses habitants.

Il ne s'agit pas de s'opposer mais bien d'échanger et de (re)construire.

Cordialement,
Jacques

3. Le samedi 27 janvier 2024 par Maria-Valentina

Il faut que cette église soit sauvegardée, espérons que la réunion portera ses fruits !

4. Le dimanche 28 janvier 2024 par Claire - Euromedhabitants

Ayant effectivement été invitée par Madame Caradec et présente avec Jacques à cette réunion tout comme la présidente du CIQ Joliette-Major, le vice président du CIQ Arenc-Villette et les présidents de leurs fédérations respectives, je me permets juste d'ajouter ici un commentaire qui me concerne directement, puisque ce sont mes propos (l'invitéE) qui comme beaucoup d'autres choses ont été déformés dans ce "compte-rendu" :
"Il a été soulevé par un invité que la destruction partielle ainsi que l’élévation du nouveau bâtiment reviendraient au même prix, sinon plus. Cette remarque a été acquiescée par le représentant d'Euroméditerranée."

L'ancienne étude de 2020 de conservation partielle avec édification de 3000 m2 de plancher pour un "Phare" culturel/photo ayant comme l'indique Jacques été d'entrée écartée par le Département lors de cette réunion, je n'ai absolument pas mentionné "l'élévation du nouveau bâtiment".
J'ai juste émis la supposition que dans les deux options qui sont devant nous, à savoir une remise en état à l'identique de l'existant ou une remise en état avec modifications -- selon les besoins d'un projet potentiel dont comme l'explique Jacques il nous appartient collectivement de définir les contours de manière concrète et réaliste -- la deuxième option pourrait se révéler aussi onéreuse que la première. Ce qui veut simplement dire que le Département (propriétaire) et Euromediterranée (maître d'ouvrage) n'ont pas d'intérêt financier particulier à privilégier une solution plutôt que l'autre, sinon celui de s'assurer que le lieu sera cohérent avec les missions du Département, valorisera le "carré" des ABD13, bénéficiera au quartier, à la ville et au-delà, et que sa gestion et son fonctionnement ne seront pas à la charge du Département - qui aura déjà largement fait sa part en finançant les travaux.

Pour plus d'info sur notre groupe de travail "St Martin d'Arenc : le projet", n'hésitez pas à contacter Jacques ou moi-même. Nous sommes déjà six membres actifs et une dizaine de consultatifs, bien décidés à mettre un terme aux polémiques stériles et à sortir St Martin de sa "boucle temporelle"

5. Le dimanche 28 janvier 2024 par Antoine

Jacques tu écris : ils ont aussi clairement indiqué que la première étude n'était plus d'actualité car, ayant été faite avant l'expertise du bâtiment, elle ne tient pas compte des travaux nécessaires.

Toute explication se tient quand on n'a pas les tenants et les aboutissants. En effet, depuis 1998, des études ont été faites et l'on sait depuis comment y remédier. Par ailleurs, en 2004, une étude plus approfondie a permis de donner un prix quant à la consolidation par micro pieux ; il était de 1 300 000 €. Une autre étude en 2016 précise que les mouvements de l'église sont négligeables et donne une estimation de 2 300 000 € pour la consolidation, toujours par micro pieux. L'étude de Lions et associés qu'ils nous ont présentée était de 2019, donc ceux qui ont fait l'étude le savaient, ils l'ont même précisé.

Bien sûr, la détruire totalement, mais que veut dire partiellement ? Ils ne nous ont pas réunis pour que nous leur donnions une autorisation d'ouvrir des portes sur les côtés ; ils l'ont déjà. Des projets, ils en ont des dizaines. La seule chose qu'ils veulent, c'est que l'on leur donne l'autorisation de destruction partielle.

Pour le jardin, la dernière étude de novembre 2022 explique pour quelle raison M. Matonti a été obligé de prendre le jardin. Et oui, il faut lire les 128 pages A3, tout ou presque ; mais dans tous les cas, tout est sur le site.

Il ne faut pas croire Pierre, Paul ou Jacques, parce chacun prêche pour sa chapelle et certaines de ces dernières sont très très proches d'Euroméditerranée. Donc, pour ma part, je ne crois qu'aux études. Pour les projets, ils en ont pléthore.

Je te conseille de lire la partie patrimoniale de la dernière étude : tu te rendras compte, par toi-même, de la richesse de cette église et de l'utilité de la conserver dans son intégralité, et l'on pourra ouvrir autant de portes ou d'ouvertures que de besoin..

6. Le dimanche 28 janvier 2024 par Gaspard

Curieuse réunion où l'on essaie de nous vendre une destruction partielle alors que la communauté citoyenne plaide pour une conservation totale de l'édifice. J'ose espérer que l'action du CIQ portera ses fruits et que la municipalité tiendra ses promesses en faveur d'un maintien du bâtiment dans son intégralité.
Encore bravo aux membres actifs du CIQ Arenc-Villette pour leur pugnacité et leur courage à toute épreuve !

7. Le dimanche 28 janvier 2024 par Jean-Paul

J'ai l'impression d'être dans une cour d'école !!! Tu a tord! j'ai raison ! Non c'est moi! Et dans une cour d'école il est très facile pour la maîtresse de vous mettre en rang et de vous faire aller dans le même sens. Et si vous faite un concertation plus large cela deviendra une grande cour d'école et l'on prendra des pédagogues pour vous expliquer comment aller tous dans le même sens.

Et celui qui ne sera pas d'accord c'est parce qu'il n'y comprend rien. Bref, tout sera fait pour discréditer la personne qui ne suivra pas le mouvement.

Une seule chose à faire, inviter les ABF, les architectes spécialisés dans le patrimoine, les historiens ...

Et poser les questions suivantes :

Doit-on garder et restaurer St Martin d'Arenc dans son intégralité ? Oui Non pourquoi ?

Doit-on garder de St Martin d'Arenc que quelques éléments ? Lesquels ?

Vous aurez là des avis éclairés !

Tout le reste n'est que gesticulations !

8. Le lundi 29 janvier 2024 par Patrick

Tout à fait d'accord avec vous Jean-Paul. On saura exactement ce qu'il en est et cela éliminera les problèmes d'egaux et de conflit d'intérêts. Ce dernier élément n'est pas négligeable et il faut absolument le prendre en compte.

9. Le lundi 29 janvier 2024 par Claire - Euromedhabitants

Monsieur Jean-Paul, vous qui savez tout mais n'étiez pas présent à cette réunion et méprisez l'intelligence collective (à laquelle nous parviendrons malgré nos différences et sans votre bénédiction de proviseur) : ces questions ne vous ont pas attendues pour être posées et la réponse a déjà été clairement donnée par tous les gens que vous citez --> l'église a un intérêt patrimonial certain mais il n'y a pour l'instant aucune obligation à la préserver dans son intégralité. L'élément clé sera le projet et l'adhésion de toutes les parties concernées à sa mise en oeuvre. Et les habitants, CIQ et autres, auront autant leur mot à dire que les "sachants". Amen.

10. Le mercredi 31 janvier 2024 par Jean-Paul

Madame Claire, je réitère ma position. Je persiste et signe.

L'histoire nous enseigne que l'intelligence collective peut être source de réalisations bénéfiques, mais elle peut également conduire à des résultats préjudiciables. Néanmoins, je demeure fermement attaché à la préservation de l'intégrité de l'édifice (l'église en tant qu’entité religieuse  n'existe plus et n'existera plus jamais, loi 1905), en tenant compte attentivement de sa valeur patrimoniale.

Votre soulignement selon lequel "il n'y a pour l'instant aucune obligation à la préserver dans son intégralité" suscite des préoccupations légitimes parmi ceux qui souhaitent sauvegarder le monument dans son ensemble. Les documents d'architecte soulignent la valeur patrimoniale  dans son ensemble, renforçant ainsi l'idée de préserver son intégrité.

Des opinions divergentes émergeront au sein de la collectivité. Certains privilégieront la préservation complète du bâtiment, tandis que d'autres envisageront peut-être des compromis ou des modifications. Il est tout à fait envisageable que des alliances d'intérêts se forment, reflétant la diversité des perspectives au sein du groupe, et finalement, d'autres seront d'accord avec le projet mais voteront contre simplement en opposition aux porteurs du projet. Ainsi va la vie.

Pour favoriser un processus décisionnel éclairé, transparent et respectueux de toutes les opinions, je maintiens que la tenue d'une réunion en présence de "Sachants", comme vous les nommés de manière péjorative, évitera toute déformation d'information. Une telle réunion permettrait à chacun de poser les questions nécessaires et d'obtenir des réponses objectives, éliminant ainsi toute interprétation.

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